Le Français au quotidien

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Examen 17

TEXTE :

Antigone:  Vous êtes odieux !

Créon : Oui, mon petit. C'est le métier qui le veut. Ce qu'on peut discuter, c'est s'il faut le faire ou ne pas le faire. Mais si on le fait, il faut le faire comme cela.

Antigone:   Pourquoi le faites-vous ?

Créon : Un matin, je me suis réveillé roi de Thèbes. Et Dieu sait si jamais autre chose dans la vie que d'être puissant...

Antigone : Il fallait dire non, alors !

Créon: Je le pouvais. Seulement, je me suis senti tout d'un coup comme un ouvrier qui refusait un ouvrage. Cela ne m'a pas paru honnête. J'ai dit oui.

Antigone: Eh bien, tant pis pour vous. Moi, je n'ai pas dit « oui ».Qu'est-ce que vos voulez que cela me fasse, à moi votre politique, votre nécessité, vos pauvres histoires ? Moi. Je peux dire « non » encore à tout ce que je n'aime pas et je suis seul juge. Et vous. Avec votre couronne. Avec vos gardes, avec votre attirail, vous pouvez seulement me faire mourir parce que vous avez dit « oui ».

Créon: Ecoute- moi.

Antigone: Si je veux, moi, je peux ne pas vous écouter. Vous avez dit « oui". Je n'ai plus rien à apprendre de vous. Pas vous. Vous êtes là à boire mes paroles. Et si vous n'appelez pas vos gardes. C’est pour m’écouter jusqu'au bout.

Créon: Tu m'amuses !

Antigone: Non. Je vous fais peur. C'est pour cela que vous essayez de me sauver. Ce serait tout de même plus commode de garder une petite Antigone vivante et muette dans ce palais. Vous êtes trop sensible pour faire un bon tyran. Voilà tout. Mais vous allez tout de même me faire mourir tout à l'heure, vous le savez, et c'est pour cela que vous avez peur. C'est laid un homme qui a peur.

Créon, sourdement

Eh bien, oui, j'ai peur d'être obligé de te faire tuer si tu t'obstines. Et je ne le voudrais pas.

Antigone: Moi je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas ! Vous n'auriez pas voulu non plus, peut-être, refuser une tombe à mon frère ? Dites-le donc, que vous ne l'auriez pas voulu ?

Créon: Je te l'ai dit. (…)

Antigone: Pauvre Créon ! Avec mes ongles cassés et plein de terre et les bleus que tes gardes m'ont fait aux bras, avec ma peur qui me tord le ventre, moi je suis reine.

 

COMPREHENSION (10 pts)

1)   Présentez le passage en le mettant en rapport avec l'auteur, l'œuvre, l'époque, le genre et en le situant dans le dialogue qui oppose Antigone et Créon……………………………………....2pts

Les mouvements du passage

Les passages correspondants

Les intitulés exprimant l’idée du mouvement

1er mouvement

 

Un métier odieux.

2ème mouvement

«Il fallait dire non...vous avez dit oui »

 

3ème mouvement

 

 

2)   Complétez le tableau suivant :...…………………………………………………………..2pts

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3)   Selon la vision de Créon à quoi un roi et sa politique sont-ils comparés ? De quelle morale s’agit-il alors?..1pt

4)      « vous êtes trop sensible pour faire un bon tyran »Relevez du fragment souligné la figure de style exprimée  et dites quelle est sa valeur……………………….…………………………...1pt

5)    « Seulement, je me suis senti tout d'un coup comme un ouvrier qui refusait un ouvrage »
Quelle est « la nature » et « la fonction » de la proposition soulignée ?...........……………..………1pt

6)    Relevez quatre modalités appréciatives des répliques d'Antigone…..………...…...……….1pt

7)    « Pourquoi le faites-vous ? » demanda Antigone
Passez du discours direct au discours indirect…………………………..……………..………lpt

8)    Créon préfère garder une Antigone vivante et muette plutôt qu'une Antigone morte.
9)
Pourquoi, à votre avis, le roi craint-il tant la mort d'Antigone ?……………………………….1pt

 



17/05/2012
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